On peut faire l’hypothèse que les murs de Paris, dans certains arrondissements et quartiers, ont vu placarder des informations relatives à l’affaire Durand.
Deux affiches au moins, éditées par la CGT ont été apposées sur les murs de Paris :
--l’affiche «Contre un assassin ! Ils ont condamné sans preuve! » éditée le 1e décembre 1910 par le Comité confédéral à la suite du verdict de Rouen et apposée dès cette date.
--l’affiche « Pour Durand, nous voulons la révision » éditée par le Comité confédéral à la suite du rejet du pourvoi en cassation le 22 décembre, et apposée sur les murs de Paris dès le 31 décembre 1910 au soir et le 1e janvier 1911. « Ce qui a été possible pour le capitaine Dreyfus, doit l’être pour l’ouvrier Durand ».
On peut supposer que des placards et affiches annonçant les meetings en faveur de Durand étaient aussi apposés dans les rues à Paris, pour appeler à s’y rendre.
Précisons qu’une note est distribuée le 1e janvier 1911 dans les rues de Paris, informant de l’annulation de la manifestation des Conseils prud’hommes du 1e janvier après-midi devant l’Elysée, suite à la décision du Président de la République de commuer la peine de JDurand.
Enfin, il est fort probable que par le biais des crieurs de journaux, encore en activité en ce début de XXè siècle, le nom de JDurand a retenti dans certaines rues de Paris, l’affaire ayant fait la « Une » du journal L’Humanité à de nombreuses reprises, ainsi que celle du journal Le Matin (moins souvent).