Une projection-débat autour du film de la réalisatrice Sylvestre Meinzer, le 12 mars 2018, à Caen, organisée par la Ligue des Droits de l'Homme avec le soutien de la CGT 14 et du Syndicat de la Magistrature
Interview de la réalisatrice Sylvestre Meinzer sur son film "Mémoires d'un condamné" dans Ouest France 29/10/2017
https://www.ouest-france.fr/normandie/le-havre-jules-durand-l-erreur-judiciaire-du-siecle-portee-au-cinema-5329123
Le point de vue du journaliste de Paris Normandie du 22 octobre 2017
Ce film produit par la société Lardux a été présenté en avant-première :
- au Havre le dimanche 13 novembre 2016 à 18 h au SIRIUS (à guichet fermé) / 340 spectateurs
- à Rouen le vendredi 25 novembre 2016 à 21 h à l'OMNIA /160 spectateurs
Chaque séance a été suivie d'un débat en présence de la réalisatrice Sylvestre Meinzer et de représentants des Amis de Jules Durand.
25 janvier 2016
J'ai d'abord « dérushé » : j'ai regardé les images que nous avons enregistré sur les 15 jours de tournage (des dizaines d’heures, une 50 aine environ), j’ai écouté et noté le flot de paroles qui s’est dit lors des entretiens et fait comme si je n’avais rien vu auparavant, comme si je ne connaissais pas la ville, à peine connu l’histoire de Jules Durand, afin d’entrer dans ce flot d’images et de sons avec autant de distance possible, pour construire une trame qui soit claire et juste, sans inventer ni ajouter ce qui n’existerait pas dans ces plans...
Mince affaire que d’être la monteuse de son propre film ! Le montage est comme une écriture, avec un récit qui se construit au fil des minutes d’images et de sons, se déployant dans les détails, sans idée préconçue, quand le style et la forme sont au service du sujet, en passant à travers mon « tempérament ».
Evidemment, j’ai quelques petits regrets : des goutes de pluie sur l’objectif, des micros visibles dans le cadre, des vibrations dérangeantes, des bruits de voitures couvrant tout ou tant d’autres choses qui viennent me rappeler combien il est difficile de faire un film. Le pire étant, il faut bien le dire, de devoir me supporter moi-même, de m’entendre et de me sentir, en action, avec mes questions saugrenues, mes idées loufoques, et tous les manques : il aurait fallu filmer ceci, demander plutôt telle chose, prendre du temps sur cela…
Si l’étape du « dérushage » est toujours difficile, voire douloureuse, le film à venir reste prometteur – oui ! Le sujet existe réellement dans les situations filmées, dans les personnages, dans les lieux ; les éléments du récit sont là, l’émotion est perceptible, l’aspect tragique de l’affaire apparaît et partout, on sent une approche qui questionne l’engagement, la justice, l’humain pris dans l’engrenage…
Quand je pense à l’importance symbolique et à la puissance émotionnelle qui entoure un tel sujet je me sens bien petite. Et pourtant, dans ces périodes troubles de l’actualité, dans un système capitaliste préoccupant à bien des égards, il faut se saisir de chaque occasion qui est donnée pour interroger notre époque et je suis sûre qu’un tel film trouvera sa place, questionnant nos valeurs de justice et de fraternité, jetant sur le présent les lumières d’une affaire du passé.
Ainsi je commence le montage, hauts les coeurs !
Nous lançons une souscription pour MEMOIRES D'UN CONDAMNE un documentaire de Sylvestre Meinzer, un film "politique" ou disons plus justement "syndical", actuellement en tournage et prévu pour être projeté en novembre 2015.
C'est un film qui rend hommage à Jules Durand et qui se déroule dans la ville du Havre, côté port, côté dock, côté mémoire… C’est l’histoire d’un homme, syndicaliste docker (ouvrier-charbonnier), victime d’une machination patronale, que l’on a condamné à mort en 1910, qui a été innocenté en 1918 par la Cour de Cassation alors qu'il était devenu fou entre temps. C’est pour beaucoup la plus grande erreur judiciaire du XX ème siècle en France et pourtant, elle reste étrangement méconnue. C’est un film politique, engagé mais aussi un film d’auteur : munie des deux images qui représentent Jules Durand (avant et après le drame), Sylvestre Meinzer marche dans les rues du Havre à la rencontre des protagonistes et des lieux qu’il a fréquenté. Un docker, un syndicaliste, un juge, un psychiatre, sa petite-fille… observent les deux portraits, interrogent leur propre mémoire et parlent de son héritage. C’est ainsi que se trame un autre paysage, au delà du réel, qui raconte les luttes, le syndicalisme, la justice, le traumatisme... bref, une actualité qui dérange encore.
Nous sommes soutenus par le Pole Image Haute Normandie, la Région, mais évidemment les chaines TV nous ont dit : "pas assez grand public" alors
nous, on se tourne vers le public et on lui demande de nous soutenir.
Participez à la campagne de financement participatif sur ULULE que nous venons de
lancer ! Rejoignez nous, aidez nous, souscrivez, participez, pré-achetez le DVD, et à travers ce geste défendez un cinéma documentaire indépendant et
la mémoire populaire du Havre, celle d'un homme qui aura traversé l'histoire de la ville et du syndicalisme comme un martyr de la cause ouvrière.
La page du projet sur ULULE : http://fr.ulule.com/memoires-dun-condamne/ avec des explications plus
détaillées...
On a besoin de vous, maintenant !
Soyez des nôtres !
Christian Pfohl & Sylvestre Meinzer
lardux films
Plus d'infos sur le film : www.lardux.net/article690
Participer a la campagne c'est aussi tout simplement pré acheter le DVD du film