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Les Amis de Jules Durand souhaitent depuis leur fondation en 2012 que les innocents condamnés avec Jules Durand, en 1910, soient inclus dans le processus de réhabilitation et de commémoration des
victimes de ce crime social et judiciaire. Ces cas témoignent de l'insuffisance du retour critique des institutions judicaires sur leur passé.
Parmi eux, se distingue le cas de Charles Onésime Lefrançois, un ouvrier charbonnier docker, arrêté avec Jules Durand et condamné aux travaux forcés à perpétuité, alors qu'il n'était ni membre du
bureau du syndicat, ni présent sur les lieux de la rixe qui a abouti à la mort du briseur de grève Dongé.
La police, cherchant des coupables, l'a sans doute recherché parce qu'il avait subi des condamnations pour des petites infractions dans le passé.
Lefrançois a purgé sa peine injuste au bagne de Guyane, puis a subi l'assignation à résidence en Guyane, avant de revenir au Havre en 1926. Il a alors marché en tête du cortège funéraire
accompagnant la cercueil de Jules Durand de la gare du Havre au cimetière Sainte Marie.